Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 79]

 

Faverges fut le premier à arriver au cinquante-neuvième étage de la Tour de cristal où se trouvait le consulat.

Il prit un café dans le minuscule corner situé au rez-de-chaussée et entra dans son bureau pour y attendre la valise diplomatique. Celle-ci transitait par Tokyo avant d’arriver à Osaka. L’ambassade avait pour habitude d’ajouter tous les documents qu’elle jugée nécessaire d’envoyer dans le Kansai.

Seul le personnel français et titulaire avait le droit d’ouvrir de grands sacs verts ou kaki à la propreté douteuse (ils avaient voyagé en soute) et qui étaient source de fantasme pour tant de personnes.

En réalité, on n’y trouvait pas grand-chose d’intéressant à part des documents administratifs, quelques lettres personnelles et des revues ou magazines venus de France. Tradition oblige, des scellés en cire étaient apposés comme au bon vieux temps pour s’assurer que personne d’autre ne l’ouvrait. L’important était de ne pas se brûler, ce qui était quasiment impossible tant les appareils utilisés étaient d’un autre âge. Ces méthodes de travail moyenâgeuses faisaient que le service de la valise diplomatique était le plus souvent relégué à l’agent le moins qualifié du poste consulaire.

Elle devait arriver vers midi. A onze heures et quart, Faverges ouvrit la porte de son bureau et guetta l’arrivée du livreur.

A midi zéro trois, on sonna. Faverges se dirigea vers l’entrée en petites foulées et sans comprendre un mot de ce qu’on lui disait, il signa le reçu et remercia le livreur.

Il s’enferma dans son bureau et commença à ouvrir tous les courriers qu’il classa par thème. Il les rangea par ordre alphabétique sur son bureau et se mit méthodiquement au travail.

Une fois terminé, il appela Konda, Atsumi, Murakami, Fujisaki et Yamamoto à leur domicile pour qu’ils viennent au bureau cette après-midi. Il avait des informations importantes à leur communiquer. 

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