Lancer de haricots, mamimake 豆まき, au temple Narita-san Shinshô-ji 成田山新勝寺 de la ville de Narita 成田市, près de Tokyo © NHK

 

A l'origine, setsubun 節分 représentait le changement de saison et comprenait les premiers jours du printemps, risshun 立春, de l'été, rikka 立夏, de l'automne, risshû 立秋 et de l'hiver, rittô 立冬.

De nos jours, ce terme désigne uniquement le jour précédent le début du printemps, risshun 立春. Il correspond au dernier jour le plus froid de l'année, le dernier jour de daikan 大寒, une des 24 périodes solaires, nijûshi sekki 二十四節気.

 

Etymologie

Le mot setsubun est composé des deux kanji 漢字, ou caractères chinois, setsu et bun . Le premier désigne la saison (comme dans kisetsu 季節, les saisons) mais possède un sens second qui est celui de noeud ou d'articulation. Le second kanji, bun 分, représente l'unité de temps (en l'occurence, la minute). Une de ses formes verbales est wakeru 分ける, diviser.

Le sens de setsubun est kisetsu o wakeru 季節を分ける : "qui divise les saisons".

Ce terme apparaît pour la première fois en 1642 (Kan'ei 寛永19) dans le recueil de pièces de théâtre comique (kyôgen 狂言) de Tora Akira, Tora Akira hon kyôgen 虎明本狂言.

 

Traditions

 Selon l'ancien calendrier lunaire, le premier jour du printemps marquait le début de l'année et setsubun était alors la veille du Nouvel an, Ômisoka 大晦日. Ce jour-là, on lançait des haricots, mamepour faire fuir les démons, oni 鬼. Cette tradition date de l'époque Muromachi 室町時代 et a été introduite depuis la Chine. Elle s'appelait alors tsuina 追儺 ou oni yarai 鬼やらい"purifier les démons".

 Les  haricots du bonheur, fukumame 福豆De nos jours, en plus de jeter des haricots dans et aux alentours des maisons, mamemaki 豆まき, au chant de Oni ha soto, fuku ga uchi 鬼が外、福が内, « les démons dehors et la fortune dedans ! », chaque membre de la famille mange un nombre précis de haricots du bonheur, fukumame 福豆, selon son âge.

 

Source : 日本国語大辞典