Le quartier d'Ueno de nuit © Aventure Japon 2016

 

La fin de notre séjour s'approche : il est temps de rentrer sur Tokyo.

 

De Matsumoto 松本, on prend le train pour Shinjuku 新宿. On aurait pu reprendre le shinkansen pour Tokyo mais c'était plus rapide de prendre le local car il n'y a pas de changement. On redécouvre le Mont Fuji 富士山 qu'il n'est pas facile de prendre en photo car selon l'orientation du train, il apparait soit à droite, soit à gauche... En fait, on se dirige droit dessus. Seul le conducteur a une belle vue.

 

Le Mont Fuji vu du train © Aventure Japon 2016

 

On arrive à Shinjuku : on doit changer de correspondance et prendre la ligne Chûô-Sôbu 中央総武ライナー pour retourner à notre hôtel, le même qu'à l'aller. J'essaye de me repérer dans la gare mais ce n'est pas facile. C'est alors que je vois Amour se diriger vers la sortie. Affolée, je cours après lui pour essayer de le rattraper. Moi : "On a un autre train à prendre." Amour : "Mais c'est pas ici que l'on doit sortir ?". Moi : "Ben, non, on est à Shinjuku, on doit aller à Ochanomizu." Amour : "Mais tu as dit que le train était direct ?". Moi : "Oui, direct jusqu'à Tokyo puis on prend une correspondance pour rejoindre l'hôtel où on était la dernière fois. On fait le même trajet qu'à aller." Amour : "Mais ce n'est pas ce que tu as dit...". Moi : "On est à Shinjuku. L'hôtel est à Ueno donc on doit descendre à Ochanomizu." Amour me regarde comme si je parlais chinois. Je mets fin à la discussion : "C'est par là !" Amour me suit en grognant...

Je suspecte fortement la ville de Tokyo d'avoir une mauvaise influence sur lui. Je crois bien que si on retourne au Japon, on l'évitera sans hésiter !

 On se retape la petite colline de l'aller. Seule différence : il est midi et l'heure de sortie des Salarymen et des Office Ladies. Il y a du monde partout, dans tous les sens et la gare ne dispose pas d'escalator ou d'ascenseur. J'étais en nage en arrivant à l'hôtel. Là, on apprend que notre chambre n'est pas prête mais c'était prévu. On laisse nos valises avant d'aller à Yurakuchô 有楽町 pour visiter une exposition sur le dessin animé "The Dam Keeper" de Dice Tsutsumi et Robert Kondo qui a été projeté au Festival du film d'animation d'Annecy en 2014.

 

 

Je veux acheter un guide de Tokyo mais Amour considère que c'est inutile et il insiste pour aller à l'Office du tourisme de la gare de Tokyo ! J'y vais en traînant les pieds car je sais que cette gare immense est un véritable labyrinthe et qu'il y a toujours un monde fou. Je suis Amour à contrecoeur et c'est parti pour chercher l'office de tourisme...

Heureusement, j'ai pris en photo le plan du quartier car on est passé trois fois devant sans le voir !

 

 Un conseil quand vous voyagez au Japon : prenez toujours une photo du plan du quartier où vous vous trouvez ! © Aventure Japon 2016

 

Une fois à l'intérieur, une jeune Japonaise parlant parfaitement français (mais avec qui je parle japonais !) nous donne les plans et quelques idées de visite (très touristiques qui m'intéressent moyennement).

On part enfin pour Yurakuchô. L'exposition est superbe. J'espère qu'elle viendra prochainement en France.

 

Selon nos amis de Kyôto, la floraison des cerisiers à Tokyo ne dure qu'une semaine

Puis on se dirige vers Shimbashi 新橋 pour aller visiter le jardin Hamarikyû, Hamarikyû onshi teien 浜離宮恩賜庭園, que l'on devait faire les premiers jours où l'on était à Tokyo. Comme il est presque quatorze heures, mon estomac crie famine et j'implore Amour d'aller manger avant de visiter le jardin. On se retrouve dans un dédale d'étages où il faut monter pour redescendre : on a dû grimper jusqu'au quatrième étage pour finalement arriver au sous-sol ! Heureusement, on a très bien mangé.

 

Le superbe jardin Hamarikyû entouré des grattes-ciels de Tokyo © Aventure Japon 2016

 

Débute alors la balade dans le jardin. A ma grande surprise, il y a de nombreux cerisiers en fleurs dont certains sont de couleur verte ! Je n'en avais jamais vu et c'est vraiment surprenant.

 

 La grande variété des cerisiers du jardin Hamarikyû : pompon, blanc, vert et rose © Aventure Japon 2016

 

Il fait un temps magnifique et c'est un vrai plaisir de se balader dans ce jardin, à tel point qu'on y est resté jusqu'à la fermeture.

 

 Le jardin Hamarikyû © Aventure Japon 2016

 

Everest

Il était prévu de faire du shopping les deux derniers jours à Tokyo. Bien entendu, avec Amour qui déteste cela, je savais que cette activité allait être difficile. La nuit commence à tomber et on rejoint la librairie Maruzen 丸善 près de la gare de Tokyo (je sais, je déteste tellement cet endroit que j'y vais deux fois dans la même journée !) J'aimerais acheter des romans et des mangas dont la version japonaise du "Sommet des Dieux" de Taniguchi, dont j'ai aperçu l'affiche de l'adaptation japonaise au cinéma lors de notre séjour à Matsumoto. Le film est sorti en salle au Japon en mars 2016. Il est inédit en France.

 

L'affiche du film Everest tiré du manga "Le Sommet des dieux"

 

Malheureusement, à Maruzen, il leur manque le troisième et dernier tome. Il faudra trouver une autre librairie le lendemain !

On passe faire un tour rapide au Takashimaya 高島屋, le grand magasin voisin. Je bave d'envie sur les théières mais Amour veille : "On en a plein à la maison et on n'a plus de place pour les ranger." On quitte le magasin sans avoir acheté quoi que ce soit ! Conseil pour le prochain séjour au Japon : trouver une occupation pour Amour le temps de faire du shopping !

 

A droite, Maruzen, à gauche Takashimaya © Aventure Japon 2016

 

On rentre à notre hôtel après avoir mangé dans le quartier. On récupère nos valises et l'on se dirige vers la chambre que l'on nous a donnée. Il est vingt-et-un heures et on a hâte de se coucher.

Mais le personnel de l'hôtel avait décidé de nous faire une petite surprise !

 

La chambre de l'horreur

On rejoint notre chambre située au rez-de-chaussée dont la fenêtre donne sur un mur au-dessus duquel passe la route. Je ne suis pas emballée mais tant pis. Je note une petite odeur de tabac froid. Tant pis. Des tâches sur le tatami. Mouais... Je me dirige vers la fenêtre qui est ouverte. Il fait froid et on dormira mieux si elle est fermée. J'essaye et je me retrouve avec le verrou dans la main. J'essaye de le remettre en place mais je ne réussis qu'à me salir les doigts.

Heureusement, Amour réagit au quart de tour et court prévenir le monsieur de l'accueil qui, à son tour, va essayer de fermer une fenêtre que l'on ne peut pas fermer. Je suis désespérée : tout le séjour s'était bien passé jusqu'à présent. Le monsieur repart en courant et revient avec une clef. Je ne comprends rien et c'est Amour qui doit m'expliquer la situation : on nous donne une autre chambre mais il faudra en changer demain. Je pousse fébrilement Amour vers l'ascenseur pour que l'on monte le plus vite possible dans notre nouvelle chambre avant qu'ils ne changent d'avis.

Finalement, on a eu une super chambre beaucoup plus propre et spacieuse. On aurait bien aimé la garder mais on nous a mis dans une plus petite le lendemain.

Je dois reconnaître le sens de l'hospitalité des Japonais mais j'avoue que j'aurais préféré ne pas avoir à mettre un pied dans la chambre vieille et môche. Ils en avaient une de libre, pourquoi ne pas nous la donner de suite ? J'étais catastrophée non pas pour moi (j'ai dormi dans des business hotels qui étaient pire que cela) mais pour Amour car j'avais passé un temps fou à trouver de bons hôtels pour qu'il soit heureux de son séjour. Mais bon, tout s'est bien terminé !

 

Avant de s'endormir, on regarde les actualités qui ne parlent que du séisme. C'est en boucle sur toutes les télévisions. Et les images sont vraiment impressionnantes, que ce soit celles du château ou de la montagne qui s'est effrondée. Heureusement, le nombre de victimes n'est pas trop élevé pour un séisme de cette ampleur. C'est une mince consolation.

 

Demain, c'est le dernier jour au Japon !

Jour précédent : Matsumoto